Munem Wasif
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Bangladesh, Dhaka, 10 mai 2020
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Les négatifs ne fanent jamais !
Il y a presque 20 ans, j’ai commencé à prendre des photos. J’avais un appareil photo russe Zenit, je n’ai jamais su comment donner de l’exposition et le compteur n’a jamais fonctionné. Mais j’aimais le processus, sortir, regarder dans les viseurs, développer la pellicule, passer en boucle, tant de choses à explorer. La photographie m’a donné un refuge et m’a poussé à voyager, à voir, à agir et à explorer. Après 20 ans, j’ai ouvert mon tiroir de vieux négatifs. Pour vérifier s’ils dorment bien. Tout d’un coup, une odeur connue s’est mise à se réveiller. J’ai commencé à chercher un de mes premiers négatifs. Et j’ai trouvé cette image. J’ai été étonné par la ténacité de l’objet lui-même. L’arbre flou, l’architecture de la feuille transparente, les couleurs inversées, les points, l’émulsion, les chiffres. Je suppose que ce confinement nous pousse à regarder à l’intérieur de nous même.
Bangladesh, Dhaka, 10 May 2020
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Negatives never wither away !
Almost 20 years ago, I started taking photographs. I had a Russian Zenit camera, never knew how to give exposure and also the meter never worked. But I loved the process of going out, looking through the viewfinders, developing the film, going through the loop, so much to explore. Photography gave me refuge and pushed me to travel, to see, to act and explore. After 20 years I opened my drawer of old negatives. To check If they are sleeping well. All of a sudden a known smell started to wake. I started looking for one of my first negatives. And found this piece. I was amazed by the tenacity of the object itself. The blurred tree, the architecture of transparent sheet, the reverse colours, the dots, the emulsion, the numbers. I guess this lock down pushes us to look inside.