Bruno Boudjelal

France, Paris,  16 Avril 2020

Rémy est installé à cet endroit depuis le début du confinement, il est toujours là !
Quand je lui demande pourquoi il ne veut pas aller dans un refuge où il serait mieux traiter, il me dit : « Tu te trompes mon gars, ici je suis libre, au grand air et au soleil, le virus n’aime pas cela ! De plus, depuis le confinement les gens sont beaucoup plus attentifs à moi. Avant j’avais le sentiment d’être une ombre, personne ne me voyait, aujourd’hui l’on m’apporte à manger et à boire mais aussi toutes sortes de choses un coussin, une couverture, un livre… Même la nuit dernière des policiers sont venus m’offrir du café et des gâteaux.
Mais tu sais le plus important pour moi et ce qui me réchauffe le cœur, c’est que maintenant on me parle et on me sourit… »